La recherche de financement est considérée comme l’un des principaux obstacles à la réussite d’une startup, surtout dans les premiers temps, il peut être difficile pour ceux qui essaient de lancer un projet d’entreprise de trouver des fonds ou des investisseurs. En ce sens, les subventions non remboursables sont une excellente occasion de lancer une entreprise et de la soutenir dans ses phases de croissance : il s’agit de facilités mises à la disposition des entreprises par les autorités nationales et régionales, qui ne nécessitent souvent aucun remboursement. Mais comment fonctionne le financement à fonds perdus pour les jeunes entreprises, et quelles sont les conditions pour y accéder ? Nous en avons parlé avec Michele Giovinazzo, Startup Mentor et Business Coach, qui a une longue expérience dans l’accompagnement des PME et des équipes informelles dans la formulation et la gestion des processus d’affaires et de recherche.
Une personne élabore un plan d’affaires pour lancer une startup avec un financement non remboursable.

Quelles sont les subventions de démarrage ?

Les subventions non remboursables sont des prêts et des facilités accordés par diverses autorités nationales et régionales aux start-ups et aux entreprises – jeunes et moins jeunes – avec la caractéristique de ne nécessiter aucun remboursement. Il s’agit donc d’aides économiques très intéressantes, des fonds publics provenant généralement de l’Union européenne, accordés par des organismes nationaux et régionaux pour encourager l’esprit d’entreprise sur le territoire et pour soutenir et augmenter la naissance de nouvelles entreprises qui ne disposent pas de fonds suffisants pour démarrer, ainsi que la croissance des entreprises déjà établies.

Les subventions non remboursables destinées aux jeunes entreprises sont généralement accordées par le biais d’appels à propositions, mesures qui réglementent les procédures, les conditions, les exigences d’accès et le calendrier. Outre le soutien au micro-entrepreneuriat, les subventions non remboursables visent souvent à soutenir le développement économique et technologique de territoires spécifiques, ou à encourager l’esprit d’entreprise et à améliorer l’emploi des personnes ayant moins d’opportunités, notamment les jeunes et les femmes.

Les subventions non remboursables ne sont qu’un des financements et des facilités existants pour les start-ups : il existe un grand nombre d’initiatives de soutien financier pour les nouvelles entreprises et les start-ups, qu’il s’agisse de prêts sans intérêt ou subventionnés, de crédits d’impôt ou de garanties gouvernementales sur les prêts bancaires (nous en avons parlé dans l’article sur la façon de financer une start-up). Les prêts non remboursables ne sont pas des prêts, car ils n’exigent pas de remboursement : certains appels peuvent toutefois fournir un financement combinant un prêt à taux zéro et une subvention.

Qui gère et débourse les subventions de démarrage ?

La plupart des subventions destinées aux entreprises et aux jeunes pousses proviennent de l’Union européenne et sont gérées de différentes manières : en général, on peut les distinguer en fonds directs et fonds indirects. Les fonds destinés aux entreprises et aux jeunes pousses relèvent donc des fonds indirects : ils sont financés par la Commission européenne mais gérés et déboursés par les autorités nationales et régionales, c’est-à-dire l’État, les régions, la ville métropolitaine ou la municipalité, en fonction de la ligne de planification interceptée.

Comment fonctionnent les subventions aux start-ups ?

Nous avons précisé comment les subventions sont des prêts sans obligation de remboursement accordés aux entreprises et aux start-ups. La plupart des subventions exigent toutefois que le bénéficiaire prouve qu’il a engagé les dépenses éligibles à la subvention, puis qu’il reçoit ensuite le financement qui lui est dû. Il s’agit donc essentiellement d’une avance sur le montant du financement, en fournissant des factures et des comptes pour le remboursement, appelé solde. Comme nous l’avons déjà mentionné, les subventions aux entreprises et aux jeunes pousses ont souvent un objectif spécifique, qui répond à une vision politique.

À qui s’adressent les subventions ?

Les subventions non remboursables s’adressent principalement aux start-ups, aux entreprises, aux PME, mais aussi aux équipes informelles qui ont l’intention de lancer une activité, et sont destinées à promouvoir le développement économique et social de certains territoires ou régions sous-développés, à soutenir les entreprises établies qui peinent à trouver des financements, et à créer des emplois pour les catégories en situation difficile. C’est pourquoi certaines catégories de personnes sont reconnues comme prioritaires – les « personnes ayant moins d’opportunités » – notamment les femmes, les jeunes, et les chômeurs de longue durée, qui font l’objet d’appels à propositions et bénéficient donc d’un financement spécifique.

De nombreuses subventions non remboursables sont également utilisées pour soutenir un secteur ou un type d’entreprise spécifique, comme les subventions destinées à soutenir la création de jeunes entreprises innovantes.

Que financent-elles ?

Les dépenses et les actions éligibles sont toujours spécifiées dans l’appel à propositions, et changent souvent d’une initiative à l’autre, non seulement en termes de type, mais aussi de forme et de méthode de déboursement. Il n’y a pas de règle générale sur les dépenses éligibles, qui dépendent souvent de la cible de l’appel, définie par les conditions d’accès de chaque financement. Le financement de l’entrepreneuriat des jeunes, par exemple, comporte rarement des restrictions sur les dépenses, car nous sommes à un niveau de base où il est nécessaire de ne pas mettre de contraintes à la participation des individus, même à leur première expérience entrepreneuriale.